Le Monde en général et nous en particulier

roman, Plon (parution 6 mai 2021)

CouvLeMonde

« Ils rêvaient d’amour et d’Amérique, lorgnaient l’Angleterre, pays des Beatles et des minijupes, et reprenaient à la guitare les accords planants de la pop californienne. En 1967, ils avaient dix-sept ans, ils voulaient réinventer le monde et ne jamais se quitter.

De Lille à San Francisco, de Paris à Londres, Saigon et Jérusalem, cette fresque chorale déploie, de 1967 à 1986, les destins de Bart et sa bande au cœur d’une époque assoiffée d’utopies : la Sorbonne de Mai 68, la folie hippie, le féminisme naissant, le gauchisme qui s’égare, l’écologie qu’ils inventent. Et puis, la guerre, à l’autre bout du monde, et ce virus mystérieux qui menace...

Chacun à sa manière, ils vont se retrouver au cœur de l’Histoire, côtoyant intellectuels, artistes, politiques, parfois présidents, vivre les passions et désillusions d’un monde sans limites, et goûter à ce cadeau sublime et empoisonné : la liberté d’aimer.

Le Monde en général et nous en particulier est le roman tendre mais sans concession d’une génération qui croyait que tout était possible. »

 

Dominique Simonnet (extrait de la vidéo de présentation)·:

« Je voulais retracer l’histoire d’une génération romantique, audacieuse, qui va vivre intensément les enthousiasmes et les déchirements de cette époque «·formidable·». Bart et ses amis croisent des personnages réels·: Jean-Paul Sartre, George Brassens, George Harrison, Janis Joplin, Martin Luther King, Valery Giscard d’Estaing… Nous les suivons au plus près des événements, à Saigon lors du départ des Américains, dans un kibboutz lors de la guerre des Six jours, ou encore en Guyane lors du lancement de la fusée Ariane, et on joue de la guitare, évidemment, à San Francisco avec le Jefferson Airplane…

C’est une génération assoiffée d’utopies qui va se heurter aux grandes questions·: peut-on vraiment vivre ses idéaux·? Jusqu’où s’engager·? Mes personnages vont faire des choix politiques et moraux différents, ils vont connaître des drames et des désillusions, et parfois même découvrir que les rêves peuvent tuer.

C’est un roman d’aventures, un roman historique, un roman politique traversé par la musique. C’est aussi un roman d’amour car, du début à la fin, se poursuit une passion dévorante, douloureuse, par delà les océans.

Je voulais montrer cette tension entre l’universel et l’intime, entre le monde en général, et nous en particulier, ma petite bande à moi, inspiré de ce que j’ai vécu. »

 

Dans ce roman, on ira…

- à Paris, dans ces communautés échevelées qui refont le monde, inventent l’écologie et débattent du féminisme, dans les coulisses enfumées du journal Actuel où se concocte la contreculture, ou encore dans les manifestations joyeuses pour le droit à l’avortement.

- dans les rues de San Francisco, avec les hippies du quartier Haight-Ashbury où convergent des dizaines de milliers d’ados pour un «·Eté de l’amour·» fou et insouciant au rythme du Jefferson Airplane et du Grateful Dead.

- sur le parvis de l’université Berkekey, aux côtés d’un Martin Luther King épuisé, critiqué par les siens, qui plaide contre la guerre du Vietnam.

- dans un kibboutz sur les hauteurs du Golan, quand sifflent les premiers obus de la Guerre des Six jours, et qu’une jeune fille rêve encore à la paix et à l’amitié…

- dans le grand amphi de la Sorbonne en mai 68 où les jeunes combattants des barricades écoute un diable rouge rigolo nommé Cohn-Bendit.

- à Saigon, lors de l’invasion communiste, tandis que les derniers Américains s’échappent en hélicoptère depuis le toit de leur ambassade.

- à Bobino, dans l’intimité d’un George Brassens affaibli qui se laisse aller aux confidences.

- sur l’île d’Alcatraz, où des Indiens contestataires veulent reprendre possession de leurs terres et déclarer leur indépendance.

- en Guyane, dans une piscine avec des ingénieurs ivres de joie lors du premier lancement de la fusée Ariane.

- à l’Observatoire de Paris, la nuit, dans une fête secrète avec la bénédiction des Pink Floyd et de Saturn.

- ou encore dans la Vallée de la mort, avec nos deux héros emmêlés, bouleversés devant une montagne de couleurs, submergés par l’amour et la beauté.

 

Dans ce roman, on verra…

- Bernard Kouchner et ses médecins «·sans frontières·» trier les blessés au milieu du carnage après le bombardement d’Aman en Jordanie, ou opérer des enfants boat people dans un bateau au large de la Thaïlande.

- Jean-Paul Sartre, sous son vrai visage peu sympathique dans un café de Montparnasse, prêchant le catéchisme maoïste avec une ferveur fanatique, puis ronchonnant aux côtés de Raymond Aron.

- une jeune actrice prometteuse nommée Isabelle Huppert terminer son premier téléfilm dans un studio de la Maison de la radio.

- de petites Anglaises en minijupes légères danser dans les caves de Londres, et un George Harrison fâché avec les Beatles mais néanmoins inspiré devant les studios d’Abbey Road.

- le président Giscard d’Estaing négocier avec notre héros chevelu lors une rencontre incongrue à l’Elysée.

- Janis Joplin, désespérée dans une chambre d’hôtel à Los Angeles, ressassant les paroles d’une dernière chanson prémonitoire.

- des centaines de Père Noël hilares manifester dans les rues de Paris avant d’être matraqués sauvagement sous les yeux des enfants.

- et puis, des hommes tristes avancer comme des ombres dans les rues de Castro, le quartier gay de San Francisco, le corps frappé par un virus qui les transforme en fantômes et les tue…

 

Il y a aussi…

… des mariages, des enterrements, des baleines, des étoiles, des regards portés au fond de l’univers, des couchers de soleil inouïs, du thym radioactif, des rires, des baisers, des bombes, des pleurs, des morts hélas aussi, du sexe heureux et du sexe perverti, et de folles nuits d’amour…

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